Ville de Arue – Tahiti

Géographie de Arue

Arue, la plus petite commune de la zone urbaine

photo aérienne de la commune - en haut de page copieArue est situé au nord-est de l’île de Tahiti, à près de 4 kilomètres de la capitale de la Polynésie française qu’est Papeete. La plaine côtière représente à peine 10 % de tout son territoire de 1.560 hectares. Elle s’étend sur 6 km et une largeur qui ne dépasse jamais le kilomètre.

Plusieurs vallées débouchent sur la côte. Elles sont toutes urbanisées et la plus grande est située non loin du col du Tahara’a. Baptisée Tefaaroa, elle fait en son point le plus large 150 m, mais s’avère profonde de 6,3 kilomètres.
Au recensement de 2012, Arue comptait 9.537 habitants dont un peu plus de la moitié à moins de 30 ans. La croissance démographique reste faible puisqu’on recensait officiellement 9.458 résidents en août 2007 (et 9.322 en 2002). En ne dépassant pas le seuil des 10.000 âmes, le conseil municipal reste à 29 membres.
Arue est l’une des 48 communes de Polynésie française (l’une des treize communes des Iles-du-Vent). Avant de devenir commune, Arue était un district dirigé par un conseil de district (à partir du milieu du 19e siècle). En 1887, le conseil de district devient commission municipale même si le nom de conseil de district persista jusqu’en 1972.

 

Commune en 1972

Comme pour la majorité des autres communes, Arue est devenue commune par l’arrêté de la loi du 24 décembre 1971 et par le décret  (72-407) de 1972 qui en précisa les limites légales précises.
Bien avant cela, Arue était une subdivision de la chefferie de Porionu’u, dynastie Pomare, qui s’étendait de Pare (Papeete et Pirae) à la colline du Tahara’a, en incluant l’atoll de Tetiaroa.

photo-aérienne-de-la-commune---en-haut-de-page

A gauche, la fameuse Bounty et à droite, Pomare 1er

 

Au moment de la découverte de Tahiti en 1767 par les premiers européens, Arue est sous l’influence de Teu, le père de Pomare 1er. Également connu sous le nom de Hapai, Teu régnait sur Porionu’u dont il était le ari’i nui (le grand chef).
Né en 1725, il mourut en 1802 après s’être emparé d’une bonne partie Tahiti grâce au concours des premiers missionnaires, de James Cook et des mutins de la Bounty.

 

Une ville nommée « louanges »

« Arue i te ari’i ! » C’est en ces termes que la population saluait le roi Pomare 1er (fils de Teu) lorsqu’elle venait l’honorer dans son domaine de Papa’oa, résidence principale de l’ancienne famille royale. « Arue » signifie louange, glorifier ou honorer ; ce devint donc le nom usuel de ce lieu chargé d’histoire. Avec l’influence des missionnaires, le mot « Arue » a pris une connotation plus solennelle et religieuse.

Le district de Papa’oa prit officiellement le nom de Arue après consécration du roi Pomare en raison des louanges, éloges et bénédictions prononcés à cette occasion.