La mairie de Arue soutient, pour 350.000 Fcfp cette année, l’Association polyvalente d’actions judiciaires. Elle a signé hier après-midi sa convention de subvention avec le président de l’APAJ, Roland Lejeune, en présence de sa directrice Cécile Moreau.L’APAJ est bien connu au travers de ses soutiens aux victimes avec Te Rama Ora, mais elle mène également une action plus discrète de lutte contre la délinquance.
Si son champ d’intervention couvre toute la Polynésie française, elle a constaté l’année dernière une augmentation de 24 % du nombre des administrés de Arue qui ont fait appel à elle. 128 personnes au total, dont 116 victimes d’infractions pénales. Cette hausse reste en deçà des statistiques pour l’ensemble de notre pays puisque, dans la même période, on déplorait 3.727 victimes aidées par Te Rama Ora, dont 70 % de victimes d’atteintes aux personnes (essentiellement des femmes).Sur Arue, en 2019, sur les 116 victimes, 68 sont des femmes (59 %). « Les résidents de Arue sont, pour la plupart, victimes d’atteintes aux personnes (69 %). Plus de la majorité des violences volontaires ont été commises dans le cadre familial. » nous apprenait Cécile Moreau. Sur les 116 dossiers traités, 51 concernaient les violences volontaires, 9 des menaces, injures et harcèlement, 8 des infraction à caractère sexuel et 21 des vols. On peut également relever que 33 % des 116 victimes vivent avec moins de 120.000 Fcfp par mois.
L’APAJ n’intervient pas seulement comme aide et soutien judiciaire. Elle assure des formations auprès des mutoï, au sein du CGF et peut également proposer des sensibilisations aux thèmes qu’elle couvre auprès de référents des quartiers, dans des modules légers d’une à deux heures. Ces référents sont d’importance pour informer, en premier front, les victimes de leur quartier, les orienter judicieusement, voire signaler des situations tombant sous le coup de la loi. Si cette signalisation s’avère une obligation concernant notamment les victimes adolescentes, elle ne doit pas faire oublier qu’il existe, malheureusement, d’autres cas de figure tout autant graves, comme les maltraitantes envers les personnes âgées, les handicapés, les mères de famille, les gens sous emprise affective, psychologique ou économique…
La maire de Arue s’est félicitée d’apprendre que notre brigade d’agents de police judiciaire adjoint travaillaient en bonne intelligence avec l’APAJ. Les maux de notre société croient en même temps que la démographie, la promiscuité et les contre-coups subies par notre économie. La vigilance doit donc être de chaque instant et appelle à la responsabilité de tous.